Friday, April 13, 2007

Chine - Japon: Le réchauffement de la planète Asie!




Une impression de dégel, impression mitigée avec les
mots du premier ministre Wen qui devant les
parlementaires japonais réunis en session unique sur
les bancs de la Chambre des représentants, donnait
parfois dans le trémolo pour convaincre son auditoire
des bonnes intentions chinoises.



Réchauffement, bonne entente, liens privilégiés entre
Wen et Abe... des mots sortis tout droit de
l'imaginaire des thuriféraires propagandistes et de
leurs porte - paroles des médias japonais et chinois,
engagés de concert dans une manip des opinions
publiques sans précèdent dans l'histoire des relations
sino japonaise d'après guerre.

Même Tanaka Kakuei, l'artisan de la normalisation
chinoise doit se retourner dans ses cendres, devant le
théâtre de marionnettes qui a été interprété ces
derniers jours a Tokyo qu'elles soient chinoises ou
japonaises. Les politiciens ont exécuté leur mission
a merveille. Un grand bravo a Abe Shinzo et Wen
Jiabao qui transpiraient sous le poids des
responsabilités arborant des visages figés par la
laque des sourires de circonstances et des prises de
mains tremblantes sous le coup de l'émotion, parfaits
exécutants des partitions que leurs hauts
fonctionnaires leur ont préparé depuis deux ans.



Car depuis des mois ce sont les hauts fonctionnaires
japonais et chinois et les entrepreneurs et banquiers,
qui, furieux du climat détestable imposé par le
conservateur populiste Junichiro Koizumi, ont oeuvré,
assez habilement, au profit du réchauffement entre ces
deux géants asiatiques. En apparence, selon les rites
de la diplomatie des masques, tout s'est bien passé.

Affluence record de négociateurs officiels et non,
d'entrepreneurs et de VIP des deux pays, mesures de
sécurité exceptionnelle a cette heure, a grand renfort
de service secrets japonais et chinois, les premiers
courtois mais armés jusqu'au dent sous les vestons,
ont transformé Tokyo en citadelle assiégée, les
seconds, arborant une politesse exquise mais l'oeil
terrifié des qu'une bande vieux copains journalistes
chinois s'approchent de moi pour renouer des liens
tissés des années auparavant a Tokyo ou Pékin... Il
n'y a pourtant pas de danger dans nos échanges dictés
par le "réchauffement" et "l'amitié mutuelle"...



Donc, le monde aura vu l'image de ces deux dirigeants
se serrant la main! Ouf! Engagés dans un dialogue
stratégique, entendez surtout économique, énergie,
environnement, commerce, deux onces de technologies,
des échanges de jeunes, et quelques rendez vous sur
les questions de défense, et les armes chimiques
oubliées par les japonais en 1945 en Mandchourie (Nord
Est de la Chine) en prenant garde ne pas fâcher les
alliés des japonais, les américains, dont l'un des
porte parole, un Amiral, était hier dans le bureau
d'Abe Shinzo pour lui rappeler que la diplomatie
japonaise était conduite par Washington et au
Pentagone... tandis que Wen discutait avec le
Keidanren, le patronat japonais, non loin.

Mais au demeurant, mission accomplie:
Une impression de bon travail des diplomates sino
japonais, une excellente coopération des services du
premier ministre Abe du "Kantei et du "Gaimusho" qui
n'ont pas hésité a recevoir jusqu'à minuit quelques
journalistes correspondants comme S, S ou A, pour les
briefer. Qu'ils en soient remerciés. Le premier
d'entre eux, proche d'Abe Shinzo a l'envergure d'un
grand diplomate et je ne serai pas surpris qu'il soit
un jour l'un des meilleurs ambassadeurs du Japon qui
"ose". Tout comme l'excellent directeur général du
Gaimusho en charge de la Chine, ou encore comme le
professeur de l'université Keio, Kokubun sensei,
passionné par la Chine et par la réalisation d'une
amitié fidèle et d'une authentique coopération entre
ces deux puissance que sont Chine et Japon, bien
au-delà de l'Asie que veulent réaliser les marchands
et les banquiers... et les américains profiteurs des
bonnes opérations.

Mais le Japon est il prêt?



Les japonais, bornés, carrés, coincés, timides,
sensibles, capables de la pire noirceur des desseins
et d'immoralités comme des meilleurs sentiments et
entreprises, se prennent les pieds dans les tapis de
leurs éternelles contradictions au nom de ce sport
national nippon qu'est la dualité et ses ambiguïtés
souvent pathétiques, parfois lâches ou même
trahissantes au point de les rendre malfaisants aux
yeux des "Gaijins"!

Dualisme (Tatemae - Honne en japonais)

Sont ils prêts a lutter avec les maîtres du nord? Les
élites chinoises que près de 60 ans de communisme,
amadoués par le chant des sirènes capitalistes depuis
les réformes de Deng de 1978, ont transformé en
admirables négociateurs, en apparence redoutables
diplomates et bâtisseurs d'Empires économiques et
financiers, parfaits copieurs de scénarii écrits
ailleurs et par d'autres jouent les re-créateurs.
Donc, l'envers du décors chinois demeure encore
fragile, bien fluet et inexpérimenté, comme des
infrastructures en ombres chinoises, a l'image de ces
gratte ciels de 50 étages, corsetés par des murs de
bambous qui dessinent des grilles immuables sur le
béton et la glace...?



Mais sur les dossiers qui fâchent: énergie, gisement
gaziers de mer de Chine, défense, et harmonisation des
vues historiques, point d'accord. Sur le dossier des
gisements gaziers, motif possible de futures
escarmouches, un haut dirigeant du ministère japonais
des affaires étrangères me déclarait hier a Iikura
House, que les chinois demeuraient intraitables sur le
dossier. Gaz ou pétrole, deux motifs suffisants pour
ne pas tomber ans les génuflexions idéologiques
auxquelles se sont livrées bien des reporters
japonais, incultes de l'histoire et de la civilisation
chinoise, prêts, comme leurs rédacteurs en chefs (la
soixantaine) a vilipender les chinois, les jalousant
voire même les haïssant secrètement, car élevés dans
un Japon pauvre et vaincu, blessés dans leur honneur
d'ex samouraïs a la petite semaine, aveugles par leur
Mikado et leur clique du "Mandchukuo", puis par les
errements de la guerre froide ou le moto était de
considérer les chinois et les coréens comme des
peuples sous développés, ignares, dangereux,
barbares.

Alors qui était ce Wen? Le visiteur devant le Congres
du Peuple de Pékin, ou bien était ce le dignitaire
représentant de commerce venu défricher le terrain
avant la visite de son président Hu Jintao en 2008,
devant une nation japonaise insulaire, méfiante,
engagée sur une dangereuse pente nationaliste et
encouragée dans cette méfiance par son fidèle allié
américain, qui nourrit a l'égard de la Chine beaucoup
d'inquiétudes sur les intentions qu'il croit
belliqueuse et querelleuse? C'est bien mal connaître
le coeur et l'âme chinoise, plus passionnée qu'un
fleuve en furie... et qui selon Confucius est prête a
"Rendre le bien pour le bien et la justice pour le
mal..."


Politiquement, j'ai choisi de retenir les commentaires
de deux politiciens japonais qui me semblent
caractéristiques du climat juste après le discours de
Wen Jiabao a la Diète, "une meilleure atmosphère entre
Pékin et Tokyo" estime Kato Koichi, un politicien
ancien proche de Junichiro Koizumi et ardent défenseur
de ce rapprochement.



"Beaucoup de bonne volonté des chinois permettront au
Japon de parvenir au Conseil de Sécurité des Nations
Unies" estime quant a elle "Kuni chan" Madame Kuniko
Inoguchi, parlementaire et ancien ministre de Koizumi.
Et très francophile.

Voila pour les impressions personnelles, a chaud,
voici maintenant un déroulé des événements, plus
factuel, plus "agencier". Je n'ai pas trouve de photo
de Wen Jiabao en train de faire son Jogging a 06h30 du
matin jeudi au parc Yoyogi, la presse japonaise,
toujours aussi aimable et coopérative n'a pas juge bon
d'informer les journalistes européens de ce petit
épisode théâtrale ou M. Wen Jiabao a destressé au pas
de course des body - guards de la police secrète
chinoise et japonaise...

Wen au Parlement japonais le 12 avril:

"Nous espérons sincèrement que le Japon mettra en
pratique par des actions, ses déclarations et ses
promesses, il existe des intérêts communs en constante
progression entre la Chine et le Japon", a déclaré Wen
Jiabao durant son allocution de 35 minutes, Wen qui a
eu droit aux applaudissements répétés de son auditoire
avec ce premier discours d'un dirigeant chinois devant
la Diète nippone. Ce discours entre dans le cadre de
la visite de trois jours de Wen au Japon, visant à
confirmer le réchauffement des relations diplomatiques
amorcé en octobre, avec la visite à Pékin de son
homologue Shinzo Abe. S'il a rappelé que "l'invasion
japonaise a été une calamité pour le peuple chinois",
Wen a affirmé que "le peuple chinois veut vivre en
toute amitié avec le peuple japonais", ajoutant que
Pékin ne souhaite pas de confrontation sur les projets
militaires, les frontières maritimes ou l'énergie. Il
a notamment tenu à rassurer les Japonais sur la
puissance militaire grandissante de la Chine. "Je
peux prendre la responsabilité personnelle de vous
dire que la Chine porte le drapeau du développement
pacifique". Sans vraiment convaincre les
nationalistes du régime, notamment Junichiro Koizumi
et Shoichi Nakagawa, apparemment absents de
l'hémicycle durant le discours de Wen Jiabao.

Répétant un message déjà délivré à son homologue
Shinzo Abe, le Premier ministre chinois a prévenu que
le Japon ne devait pas soutenir l'idée d'une
indépendance de Taiwan, ancienne colonie japonaise
considérée par Pékin comme une province rebelle qui
doit accepter tôt ou tard la réunification. "Le Japon
doit reconnaître la sensibilité de cette question" qui
est au "coeur des intérêts de la Chine", a-t-il dit.
Les deux voisins asiatiques ont vu leurs relations se
tendre pendant le quinquennat du Premier ministre
japonais Junichiro Koizumi, le prédécesseur d'Abe, qui
s'est rendu chaque année au sanctuaire controversé de
Yasukuni, dédié aux morts de la guerre. Jeudi, Shinzo
Abe a salué la visite de son homologue chinois. "Le
Japon et la Chine ont une longue histoire, qui s'étend
sur 2.000 ans. En ayant à l'esprit cette longue
histoire, nous devons bâtir des relations stratégiques
mutuellement profitables et tournées vers l'avenir",
a-t-il déclaré aux journalistes. "Cette visite au
Japon du Premier ministre Wen constitue un grand pas
dans cette direction."




Image: Manifestations japonaises, Falun Gong, agriculteurs,
extrême droite & Yakuza.


J'étais au discours de Wen Jiabao, "séquence historique", pris ici avec
une collègue de Singapour.

Wednesday, April 11, 2007

Wen Jiabao to Japan: success if good atmosphere!



"Governing by laws and punishments does not cultivate
the virtue of the people. Governing by "moral force"
(te) and "ritual" (good manners, ) does."

This is what Confucius wrote and may inspire both
leaders at that crucial and historical crossroad of
Japan and China relation.

Beijing and Tokyo "both countries' top priority will
be to maintain a good atmosphere and create it for the
best of the two nations, so Japan has to make sure
that prime minister Wen's visit is a great success,
according to Ryosei Kokubun, director of the Institute
of East Asian Studies at Tokyo's Keio University.

"A successful visit will require that both sides
accentuate the positive and avoid generating an
expectation of breakthroughs on points of tension. One
potentially fruitful ? and uncontroversial ? area of
cooperation is the environment: China's rapid
industrialization and inefficient energy use has
created a horrific pollution problem; Japan has coped
with similar problems in the past to become one of the
world's most efficient energy users, and its expertise
in this field could be of great benefit to China.

A more challenging energy issue, however, is the
disputed ownership of rich underwater natural gas
deposits in the East China Sea. Maritime boundary
lines between China and Japan aren't fixed, and both
claim a right to the gas ? ships from the two
countries faced off in tense confrontations in the
area in 2004 and 2005. Even if they've managed to
ease the standoff, the competition for scarce energy
resources between two countries without adequate
domestic supplies of their own make it difficult to
resolve.

Abe and Wen will discuss the possibility of jointly
developing the gas deposits, but Tokyo isn't hopeful.
"I don't think we'll sign anything specific," says a
senior Japanese foreign ministry official. "If it's
worthwhile we will, and if it's not, we won't." The
two sides may also sidestep their differences on how
to handle North Korea's nuclear program ? Japan wants
more pressure on Pyongyang, but China has orchestrated
a softer compromise in the Six-Party process. Despite
the strains ? and the rivalry dating back millennia ?
today's China-Japan relationship is held together by
an overwhelming imperative: business. Even when ties
were at their frostiest over Koizumi's visits to
Yasukuni and the response of Chinese protestors,
economic ties continued to strengthen ? last year,
bilateral trade passed $200 billion, and China will
soon become Japan's top trading partner."
(Agencies)

Revue de presse en Francais (Source (Amb Fr)

C?est la première fois depuis six ans et demi qu?un
Premier ministre chinois se rend au Japon. Le
MAINICHI note que les deux pays envisagent de mettre
en avant une ambiance amicale, en publiant un
communiqué commun sur leur coopération en matière
énergétique et environnementale, conformément à l?idée
de créer une « relation d?intérêt mutuel stratégique »
sur laquelle MM. Abe et Wen s?étaient mis d?accord en
octobre dernier, lors de la visite du Premier ministre
nippon en Chine. Le quotidien souligne en outre que
les deux hommes assisteront jeudi à la première
réunion des ministres économiques des deux pays, qui
servira de base à un dialogue économique stratégique
régulier tel qu?il existe entre la Chine et les
Etats-Unis. Toutefois, poursuit le quotidien, la
question des gisements gaziers de la Mer de Chine
orientale reste sans perspective de déblocage, tandis
que la question du passé historique continue d?être
susceptible de plonger les relations nippo-chinoises
dans la mésentente.

Le NIKKEI et le TOKYO SHINBUN soulignent que les
gouvernements japonais et chinois visent à se mettre
d?accord, au moment de la rencontre des Premiers
ministres Abe et Wen le 11 avril, sur la mise en
service d?ici la fin de l?année d?un vol charter
reliant directement Haneda et Shanghai, à raison de
deux à quatre vols aller-retour par jour.

Le YOMIURI signale pour sa part que la Chine coopèrera
au règlement de la question des kidnappés. Le
communiqué commun mentionnerait que la Chine «
fournira la coopération nécessaire » pour le règlement
de la question des kidnappés. Ce serait la première
fois que la l?on évoque cette question dans un
communiqué commun nippo-chinois.

Le SANKEI signale de son côté que les médias chinois
présentent successivement le Japon : China Central TV
a diffusé, durant trois semaines, des émissions
présentant le Japon aux heures de grande écoute,
tandis qu?un hebdomadaire édité par l?agence de presse
nationale a publié un dossier spécial intitulé «
voyage pour faire fondre la glace » (de l?expression
employée par le Premier ministre Wen Jiabao pour sa
visite au Japon) ; plusieurs journaux ont publié des
articles présentant le Japon. Le SANKEI y voit
l?intention des autorités chinoises d?atténuer
l?opinion anti-japonaise du pays et de prêter main
forte à la politique de Pékin de promouvoir les
relation avec l?Archipel.

Exchange of students and cultural grassroots
cooperation: target to a better future for a better
Asia. More humane, more respectful and creative with
more diversity and imagination in the shaping of their
common design and destiny.

Sunday, April 08, 2007

Pyongyang sales everything everywhere!

The United States did not act to prevent a recent
shipment of arms from North Korea to Ethiopia, even
though sketchy intelligence indicated the delivery
might violate a U.N. Security Council resolution
restricting North Korean arms sales, Bush
administration officials said yesterday.

In the same time, Japan forbids a shipment of clams
from North Korea to Japan Furusato (Home province) of
Japan Prime Minister Abe Shinzo.

The president of a seafood company in Sanyoonoda,
Yamaguchi Prefecture, and seven employees were
arrested Saturday for allegedly importing North Korean
clams in February without authorization. The Japan
Coast Guard and Yamaguchi Prefectural Police suspect
that Toen Boeki K.K. President Noboru Fujioka, his
brother and company executive Yoshio Fujioka, and six
other employees imported littleneck clams from North
Korea and sold them as Chinese products. Clams are
subject to Japan's economic sanctions on North Korea.
Eleven crew members of a Chinese cargo ship, which
allegedly imported the clams, were also served with
fresh arrest warrants. The company has said it has
ordered shipments of Chinese clams but never ordered
North Korean products.

2 acts of confusion... or fact that North Korea did
indeed convert to market economy when it likes it?

Back to the weapons sales, full story in French:
(Sources Agences, NYT, WP)


Image de Michael Kamber (NYT)

L'administration Bush a autorisé l'Ethiopie à aller au
bout d'un achat secret d'armements à la Corée du Nord,
qui viole une résolution du Conseil de sécurité sur
des sanctions contre Pyongyang, rapporte le New York
Times dans son édition de dimanche.

Citant des responsables américains de plusieurs
organismes, le New York Times écrit que les Etats-Unis
ont donné leur feu vert à la livraison d'armes en
janvier parce que l'Ethiopie était engagée dans des
combats contre les milices islamistes en Somalie et
parce que cette offensive aide la lutte que mène
Washington contre les militants d'Al Qaïda dans la
Corne de l'Afrique.

Un porte-parole du département d'Etat américain s'est
refusé à tout commentaire sur les détails de cette
livraison d'armes, mais a déclaré que les Etats-Unis
étaient "profondément attachés au maintien et à
l'application des résolutions du Conseil de sécurité
de l'Onu", écrit le journal. L'ambassade d'Ethiopie
aux Etats-Unis n'a fait aucune déclaration.

L'ex-ambassadeur des Etats-Unis à l'Onu John Bolton,
qui a contribué à faire adopter la résolution imposant
des sanctions contre la Corée du Nord en octobre
dernier, après l'essai nucléaire réalisé par
Pyongyang, a estimé que les Etats-Unis auraient dû
demander à l'Ethiopie, pays allié de Washington, de
renvoyer ces armes à la Corée du Nord.

LIVRAISON CONNUE DEPUIS OCTOBRE

"Je sais qu'elles (les armes) ont été utiles en
Somalie, mais la Corée du Nord a un programme
d'armements nucléaires qui est inutile pour le monde
entier", a-t-il dit, cité par le New York Times.

Les services de renseignement américains ont signalé
fin janvier qu'un cargo éthiopien ayant probablement à
son bord des pièces de blindés et d'autres matériels
militaires avait appareillé d'un port nord-coréen.
Après un bref débat à Washington, il a été décidé de
ne pas faire obstacle à cette vente d'armes et de
presser les Ethiopiens de ne plus acheter à l'avenir
d'armes à la Corée du Nord, selon le journal.

On ignore si les Etats-Unis ont signalé cette vente
d'armes nord-coréennes au Conseil de sécurité, ajoute
le NYT.

Plusieurs responsables américains ont déclaré au
journal qu'ils avaient appris pour la première fois
que l'Ethiopie prévoyait de recevoir une cargaison
d'armes de Corée du Nord lorsque le gouvernement
d'Addis-Abeba en a informé l'ambassade des Etats-Unis
en Ethiopie après l'adoption de la résolution de
sanctions le 14 octobre.

"Les Ethiopiens sont venus nous voir et ont dit
'voyez, nous savons que nous devons passer à d'autres
clients, mais nous ne pouvons pas le faire du jour au
lendemain", déclare un responsable américain, cité par
les journalistes MICHAEL R. GORDON and MARK MAZZETTI
du New York Times.