Saturday, December 20, 2008

Travaux forcés: le premier ministre Taro Aso piégé par son administration


Carte des camps de prisonniers au Japon durant la guerre du Pacifique

Le Japon a reconnu que des prisonniers de guerre alliés avaient été exploités comme main-d'oeuvre dans les mines de charbon de la famille de l'actuel premier ministre japonais, Taro Aso.

Le ministère de la santé et de l'aide sociale a indiqué vendredi que des documents de l'époque de la dernière guerre montrent que 300 prisonniers britanniques, néerlandais et australiens ont travaillé dans les mines de la famille Aso à Fukuoka, au sud du Japon, entre avril 1945 et la reddition du Japon, quatre mois plus tard. C'est la première fois que le gouvernement dirigé par Taro Aso reconnaît les faits. Deux prisonniers australiens sont morts dans ces mines.


Mines Aso de Yoshikuma
(The Aso Yoshikuma mine near Fukuoka, Japan, owned by current Japanese prime minister Taro Aso's family and which employed forced POW labor during World War II.)

La publication de cette information intervient alors que la popularité de Taro Aso est à 20% trois mois après son arrivée aux commandes du pouvoir politique Japon. Aso s'est souvent distingué par des gaffes à répétition.

Refusant de commenter les documents incriminant sa famille, Aso a également écarté la révélation que des travailleurs forcés coréens - la Corée étant alors occupée par le Japon - avaient été employés dans les mines de son grand-père. Aso avait brièvement été à la tête de l'entreprise familiale après guerre avant de devenir avocat. Les prisonniers de guerre alliés au Japon mourraient sept fois plus que ceux des camps de prisonniers alliés. Les indemnités réclamées par les survivants demeurent un problème que le Japon refuse de résoudre.