Monday, December 31, 2012

Meilleurs Voeux pour 2013. 

Happy New Year. 

"よいお年をお迎えください。"







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Wednesday, December 26, 2012

Depuis Fukushima les épreuves rendent les japonais apathiques et déresponsabilisés



En cette fin d'année 2012, les menaces de la centrale nucléaire de Fukushima influencent l'état d'esprit des japonais : Les japonais n'ont pas été très logiques non plus dans cette affaire. Le Nipponjin 日本人 est un émotif qui se retient (un peu comme le British) C'est le moins que l'on puisse dire. On avance ici le chiffre de 100.000 personnes évacuées de la zone interdite de Fukushima en raison de la catastrophe de la centrale nucléaire de Dai 1. Et aucun espoir pour elles de rentrer dans leurs logements, fermes, bureaux, usines, et retravailler comme avant avec la certitude qu'elles pourront vivre normalement. 


Les nouveaux élus de monsieur Shinzo Abe qui s'apprêtent à prendre place au parlement japonais n'ont pas caché qu'ils vont tout faire pour relancer le nucléaire. Actuellement 48 réacteurs sur 50 dans les 18 centrales du Japon sont arrêtés pour tests ou par vétusté. Le PLD de Shinzo Abe a été élu massivement par faute de participation électorale, et en raison d'un découpage électoral inégal objet de poursuite en justice. Abe dirigeant du parti devrait être nommé aujourd'hui premier ministre ce 26 décembre. Il relancera prestement le nucléaire, sauf si un mouvement d'envergure ou une confrontation politique voyaient le jour. Fait rare au Japon. Les sociaux démocrates et le PCJ ont disparu, incapables de s'adapter aux nouvelles donnes politiques. Les pressions se font ailleurs. Il y a des intellectuels. Il va falloir examiner tout cela. Je ne m'intéresse qu'aux faits. 

Inquiétude permanente, depuis que l'info sur des anomalies de la thyroïde pour 40% des 100.000 enfants de Fukushima ayant déjà subi une échographie depuis l'an passé est diffusée via les réseaux sociaux, puis les médias, c'est l'angoisse chez les parents, mais les autorités et médias nippons n'en parlent que très peu. Donc une population de plusieurs centaines de milliers de personnes et naturellement d'enfants ont des inquiétudes sur les risques de cancers qui toucheront les populations exposées. D'ici combien d'années? 3, 5, 7, 10 ans? Les chercheurs éclairés qui surveillent le "laboratoire humain de Fukushima" tel qu'ils l'appellent, prédisent une catastrophe sanitaire. La Faculté de médecine de Fukushima a entrepris une grande étude épidémiologique pour les 360.000 enfants et jeunes de la préfecture âgés de moins de 18 ans lors de l’accident nucléaire du 311. On cite le premier cas d'un cancer de la thyroïde chez une adolescente japonaise. Tandis que nombreux sont les étrangers qui ont quitté le Japon. Les médias n'en parlent pas.

Le grand danger est de voir que les industriels du nucléaire japonais (pour la plus grande inquiétude des EDF, CEA, Areva, et des USA semble-t-il) continuent leur travail de désinformation sur des années et des années. A Three Mile Island, il a fallu 10 ans de travaux, et Chernobyl n'a pas encore tout révélé, comme avec Fukushima. Mais on ne peut en parler ou évoquer tout sujet qui y toucherait de près ou de loin. Et lorsque la presse internationale en parle, très peu en France avec le secret quasi militaire sur le nucléaire, la diffusion des informations exclusives de la presse internationale est limitée "aux Gaijins" ou quelques % de la population japonaise car les japonais parlent et/ou lisent peu ou très mal les langues étrangères. Le temps c'est la stratégie de Tepco et Co. Depuis Fukushima les épreuves rendent les japonais apathiques et déresponsabilisés, ils n'ont pas osé dire non au Shogun Tepco, alors qu'ils avaient l'opinion mondiale derrière eux. Ce sera leur plus grande faute, fatalité? Les hommes politiques japonais se croient au-dessus des lois dans un contexte d'hypocrisie, de collusion médiatique et de fuite en avant comme je ne l'ai jamais vu au Japon en 20 ans!

N'oublions pas que l'an dernier, pour contrer tous les blocages politiques, industriels, protocolaires et bureaucratiques, en pleine alerte de Fukushima, l'Empereur Akihito dont les japonais ont célébré avant-hier le 79e anniversaire, était sorti alors de son Palais avec un discours historique pour demander que la vérité soit faite sur la catastrophe de Fukushima. J'en ai parlé sur RTL dans l'un de mes 120 ou 130 reportages sur la triple catastrophe du "311": 

16 Mars 2011 RTL Joel Legendre: "C'est un événement rarissime. Cinq jours après le séisme et un tsunami dévastateurs qui ont entraîné un grave accident nucléaire, l'Empereur du Japon est sorti de son silence. Akihito s'est adressé mercredi à la Nation et a déclaré qu'il priait "pour la sécurité du plus grand nombre de gens", dans une allocution télévisée. Il s'est dit "profondément préoccupé" par la situation dans la centrale nucléaire de Fukushima-Dai-ichi

Photo Shirakawa-go sous les neiges (Préfecture de Gifu - Centre de l'Ile de Honshu)

Lien RTL Discours de l' Empereur du Japon, traduction et papier par Joel Legendre.
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Monday, December 17, 2012

Japan hawkish political heir Shinzo ABE




- Nationalist Shinzo Abe is to become Japan's prime minister and history suddenly reappears after Sunday's election of his LDP party at the Parliament. He resigned as prime minister for health reasons in 2007, at that time Japan did not have access to various medicines because of the stubbornness of the bureaucracy and the pharmaceuticals lobby. His party, the LDP, had also entered into a succession of endless corruptions and scandals. After 3 years of the DPJ experience led by Hatoyama, Kan and Noda, Shinzo ABE is back to power and he said he changed. But the question is: has the nature of those who made him triumph as the front of the LDP fundamentally changed? Who are they and where do these people come from?

Shinzo ABE belongs to the conservative nationalist origins of Japan politics. He is the son of Shintaro ABE. Shinzo ABE also is the grandson-in-law of Prime Minister Nobusuke KISHI. Kishi was a prime minister of Japan in the late 50's nicknamed "Showa era ghost-monster", a "Class A" war crimes suspect declared by the Supreme Commander of the Allied Powers after 1945. His biological younger brother, was Eisaku Sato who would also become a prime minister. Anti-communist, rich, released in 1948 from Sugamo jail, Kishi became a prime minister in the late 50's who supported US-Japan Mutual Security Treaty at a time of massive anti-American students demonstrations. Kishi is credited as being a key player in the initiation of the "1955 System", the extended period during which a single political party, the LDP, remained the dominant party in Japanese politics. The LDP system ruled since the end of world war II in spite of the Morihiro HOSOKAWA 1993-1994 first non-LDP government since 1955, he was the eldest son of marquis Morisada Hosokawa clan, and after the 2009 Democratic party of Japan 3 years in power.



- "In this undated file photo released by Shinzo Abe Office, Shinzo Abe, front row third from right, sits on the lap of his grandfather and then Japanese Prime Minister Nobusuke Kishi while his father, Shintaro Abe, front row right, and his mother, Yoko, back row right, and his elder brother, Nobuhiro, front row left, pose for a family photo at unknown place. This photo was taken when Shinzo was attending a kindergaten. The Liberal Democratic Party’s victory in Japan’s parliamentary election Sunday, Dec. 16, 2012 virtually ensures that the LDP leader Shinzo Abe, who resigned as prime minister for health reasons in 2007 after just a year in office, will get a second chance to try to lead Japan out of its economic slump." (stamfordadvocate.com)


- Today Japan is at a crossroad and as BBC said, will Mr ABE have the desire, the will and the capability to rebuild Japan's economy and re build the relations with China? Time will say. Next nation election: July 2013 (Upper House, Senate)

December 16th 2012 general election, the results: An "overwhelming victory in Japan's general election Sunday, setting the stage for Shinzo Abe to resume the premiership and pursue stronger defence and conservative nuclear energy policies." (Kyodo news) and a severe defeat for the DPJ 21 months in the first major vote after the triple catastrophe of 3/11 and the impossibility to put their Manifesto into practice by 3 Democrat prime ministers Hatoyama, Kan, and Noda. The next prime minister will be Shinzo Abe as leader of the winning party, aided by the Buddhist party Komeito  which is the arm of a controversial Buddhist sect Soka Gakkai. He wants to change the Constitution and rearm Japan, to keep intact the nuclear industry for its military option. The day after the vote, 47% who abstained or didn't vote for LDP, wonder about Japan's future in the hands of a hawkish leader encouraged by Japan's ally, the US whose "hands" have encouraged the LDP one party domination for the last 60 years.

This is where the people are today, disappointed but not surprised, in a Japan massively convinced of the corruption nature of Japanese politics and commerce practises, unconcerned by politics, sure of a short-time musical chairs policy due to the selfishness of the rulers and inability to break the ceiling of Japan's money politics. The youth especially do not commit to any ideology except to the materialism satisfaction provided by years of consumerism inflicted by an export tuned industrial machine.

The last political motivation of Japanese society came after the 3/11 tsunami and nuclear accident of Fukushima. Japanese people seemed to have given into a political awakening. I am curious to see how these tens of millions of Japanese are going to view the return of the LDP "in business." 2015 will be the year when the consumption tax will double to 10% and imposed on Japan households, it was a main issue in the campaign, it could be the beginning of a nightmare for Mr Abe's friends.

For the rest of Abe's friends, those dangerous patriot-nationalists, heirs of war criminals and proud of it, with a dream to see Japan plays a role as a powerful nation, as Japan did in colonial time and war time since 1910, becoming a weapons exporting machine, unmoved by claims of neighbouring nations, those who privilege a nationalistic, discriminative and warmonger character in the name of a distorted review of history and art of the Bushido, those whose ambiguity remains in their fascination for the Nazi Germany and the Fascist Italy of Mussolini, those who supported Abe's victory for months, especially when he visited the Yasukuni shrine a few months ago August 15th and 17th October, and hope to see him review the article 9 of the Constitution, based on acute denial, emotion and ignorance of their own history, for these people today is a "VD".

Abe is the heir of a hermetic system which can produce the worst in politics, as history demonstrated. These people are a limited number in Japan for the benefit of the rest of the world. Japan remains a democratic nation as long as the fundamentals are respected. With the return of a minor league in charge, the social laws, the working laws, the freedom of thought, the benevolence towards the weak,  and the access to information are to be tested. The Senkaku Diaoyu and Takeshima Dokdo territorial disputes and the North Korean nuclear threats, the post Fukushima, the TPP and Europe Japan free trade agreements will be diplomatic tests to Mr Abe's administration. Can he deliver, this time?


Results of the December 16th 2012 Parliament election.


Participation Kyodo News estimated turnout at 59.7 percent, down about 10 percentage points from the last lower house election in 2009.

LDP: 294
Komeito: 31
DPJ: 57
Japan Restauration (Ishihara-Hashimoto) : 54
Your Party: 18
Kada: 9
JCP: 8
SPJ: 2
Muneo Suzuki: 1
Ozawa Ichiro: 1
Independents: 5


Exchange rate and Nikkei on Monday :
Dec. 17, 2012 
Dollar-Yen: 84.03-84.11 (10:57)
Euro-Yen : 110.57-110.65 (10:57)
Nikkei 225:  9883.39 145.83 (10:39)
Topix:  808.88 7.84 (10:40)



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Sunday, December 16, 2012

 Chine et Japon, ombres ou lumières?




Arrivé très jeune journaliste dans la Chine de l'ouverture de Deng Xiaoping et Hu Yaobang, j'ai eu la chance de réaliser de nombreux reportages depuis Pékin, je voyageais beaucoup en Chine, j'y ai vraiment pris goût depuis, visiteur de toute l'Asie. Je racontais cette Chine que je voyais et qui se réveillait, j'en parlais invité du matin chez Philippe Caloni sur France-Inter, sur France Culture ou Rfi.

On parlait alors de la Chine en chantier, de décollage économique, des premiers désirs de démocratie, on en voit le résultat aujourd'hui. Chine 2eme puissance économique mondiale, la première puissance mondiale en 2050 et pas de grande évolution démocratique? Si, quand même, on y fait ce qu'on veut en Chine aujourd'hui, sauf de la politique, à  moins d'être au PCC ou dans l'un des 7 ou 8 micro partis qui prétendent exister et incarner le libre accès à la vie politique.

J'ai vu les premiers frémissements étudiants qui menèrent peu après à Tian'anmen en Juin 1989 depuis mon balcon Pékinois proche de (北大) Beida, et j'y ai entendu, durant les soirées glaciales du nord de la Chine, ces premiers appels à la démocratie, à la vie comme en Occident, à l'enrichissement, au "fun," lancés depuis l'université de Pékin, souvent des frustrations d'étudiants chinois et étrangers bientôt épaulés par d'autres forces... J'ai vu et entendu beaucoup. J'ai eu accès aux documents du Parti, comment? Disons, le jeu des factions. J'ai fait des rencontres et y ai découvert des trésors que je n'ai pas fini d'évoquer le jour venu. Il faut vérifier en effet.

On ne parlait plus alors de la Chine de la Révolution Culturelle, mais entre deux verres d'eau chaude, on me parlait en détail des acteurs de l'époque comme par exemple de ces 2 femmes célèbres, les chinoises Jiang Qing, le chien de Mao, et l'écrivain Han Suyin, de son vrai nom Chow Kuanghu-Zhōu Guānghú, née de père chinois et mère Belge.

Aussi ai-je bien aimé cette émission d'hier "Concordance des Temps" de Mao à Xi Jinping, à propos de la Chine de Mao, sur France Culture, animée par l'ex PDG de Radio France qui m'encouragea alors dans mon aventure chinoise, Jean-Noël Jeanneney. Dans cette émission avec Domenach (lui et François Godement que j'ai connu en Chine) sont décidément les deux carrefours obligés, aux missions messianiques, des médias francais sur la Chine tant il est vrai qu'ils savent comment constituer leurs fonds durant leurs recherches.

Dans cette émission, on y entend l'inoubliable Han Suyin disparue en novembre 2012. Elle a écrit des livres magnifiques sur la Chine et parle ici de Jiang Qing, de "Madame Mao": "Elle est très dangereuse parce qu'elle est bête, elle n'avait pas la grandeur d'âme qu'il fallait."  A la 39e minute.
http://lnk.nu/franceculture.fr/29f9

Je cite un autre lien intéressant, plus ancien, l'interview télévision de Han Suyin par Georges Suffert (ina.fr) Han Suyin parle de la période de 1966 à 1979 dans le cinquième et dernier volet de son autobiographie: "La moisson du phénix" et de sa première rencontre en septembre 1969 avec la femme du grand timonier. En langue française.
http://lnk.nu/ina.fr/29fa.html

Je ne peux m'empêcher de jeter un regard en arrière, alors que Chine et Japon, tant aimées l'une et l'autre par la France et l'Europe, n'en finissent plus en cet hiver 2012 2013 de frapper les esprits ardents, ambitieux, durs, et sont prêts à faire face aux agressions voulues par d'autres. Depuis Tokyo, en ce dimanche 16 décembre 2012, jour d'élection au Parlement, un certain héritier, Shinzo Abe, pâle figure de l'histoire contemporaine, s'apprête à enfiler un costume bien trop grand pour lui. Xi Jinping, au père victime de Mao et de ses factions, avec ses fils et filles de Princes de la Chine, n'en feront qu'une bouchée!

Friday, December 14, 2012

Le retour musclé des nationalistes nippons

Shinzo Abe grand favori des élections 2012


Après 3 ans d’absence d’un long règne de 55 ans, depuis sa défaite aux élections législatives du 30 août 2009, le parti conservateur japonais mis en place au Japon après la seconde guerre mondiale, le Parti Liberal Démocrate 自民党 dirigé aujourd’hui par un “héritier” Shinzo ABE (prononciation Chinezo Abé) est donné gagnant dimanche 16 décembre pour les législatives anticipées. Monsieur Noda, le démocrate venu de la haute fonction publique, a jeté l’éponge face au barrage du travail parlementaire par les obstacles procéduriers des conservateurs. 


Le PLD est prêt à reprendre le pouvoir selon les sondages. Le chef du parti conservateur Shinzo Abé est déjà donné gagnant par les grands médias nippons, l’agence Kyodo évoque 300 sièges sur un peu moins de 500, face aux 10 autres partis, centristes, centristes de gauche, le parti écologiste du Gouverneur madame Kada, et le PCJ. Le Parti Communiste a une originalité, il ne change pas et est le seul à correspondre aux partis occidentaux en ce sens qu’il applique une grille de lecture politique semblable au PS francais ou aux communistes Italiens. Il présente autant de candidats que la droite conservatrice avec 100 fois moins de budget. 

Cette année 2012, on note aussi la diversité avec une bonne demi-douzaine de petits partis politiques nés de l’air du temps, genre “révoltés” face à l’immobilisme nippon ou en colère face aux politiciens traditionnels à la botte d’intérêts économiques (les tributs). Souvent ils sont les porte-voix et simples instruments de la haute fonction publique japonaise et des grands groupes industriels. On croit revoir l’émergence des Zaibatsu, les conglomérats d’avant guerre, avec des pantins attrayants placés au premier rang.

Ce qui marque une intéressante évolution de la vie politique c’est que les sondages ont forcé la main aux électeurs japonais dans leur choix jusqu’à ce jour. Les médias japonais ont donné, sans que l’on sache exactement pourquoi, l’avantage au PLD. Vont-ils réussir? Depuis plusieurs mois, depuis le printemps 2012, ce parti PLD est mis en avant comme parti recours. Hier, il y a 3 ans, il était détesté par les mêmes électeurs pour ses recours permanents à la corruption et aux vieilles recettes du “Pork barrel policy” (projet de construction publique local financé par le gouvernement central) de façon exagérée. Autre parti en vogue selon les publicitaires qui investissent le territoire politique: les patriotes-nationalistes du Parti de la Restauration Japonaise du bouillant ex-Gouverneur de Tokyo Shintaro Ishihara et du non moins bouillant maire d’Osaka Toru Hashimoto.

Tout cela signifie par conséquent un retour musclé des néo-conservateurs nippons. Grands thèmes politiques mis en avant par les médias japonais: la taxe à la consommation japonaise qui va doubler, 8% en avril 2014 et 10% en Octobre 2015. 2015 est peut-être la date de retour des démocrates au pouvoir. 

Car aujourd’hui il subsiste des désaccords dans le camp conservateur. Le PLD est désuni sur le TPP, un accord de libre échange avec les Etats-Unis, sur le nucléaire depuis Fukushima qui provoque l’inquiétude des électeurs locaux, sur la résolution de la crise diplomatique avec les voisins asiatiques sur des litiges territoriaux, avec la Chine et les Senkaku Diaoyu, et la Corée du sud avec Takeshima Dokdo. Et sur la Corée du nord avec les lancements répétés de missiles-fusées de la RPDC, dont le dernier en date cette semaine qui a propulsé prématurément la Corée du nord dans le club des nations équipées de missiles ballistiques. 

Le programme des faucons élus dans les grandes villes japonaises au sein du PLD vise notamment aux modifications de la Constitution afin de faire du Japon une nation plus militarisée, plus compétitive aussi a l’égard de la Chine, plus nationaliste. Abe veut créer une armée et non plus se contenter de Forces Japonaises d’Auto Défense. En économie, Mr Abé lance d’étranges chants aux marchés financiers, et entend “faire de l’inflation”, environ 2 ou 3 % pour relancer l'économie, la croissance avril juin était en contraction de 0.03%, il veut asservir la Banque du Japon à son programme politique. “Le Gouverneur de la Banque du Japon est prié de rejoindre le conseil d”administration” de Japan Incorporated, a-t-on entendu durant les débats électoraux.

En Asie cette élection est vue comme importante. Et le Japon? Les japonais sont-ils gavés de politique et de matérialisme (relire Lafcadio Hearn-Yakumo Koizumi 小泉 八雲) au point qu’ils ne font pas confiance en leurs dirigeants politiques et les traitent comme des acteurs d’un show télévisé ininterrompu? 


Le vote a été boudé ces dernières années et il a fallu l’accident nucléaire de Fukushima pour dynamiser l’activisme en politique. Activisme bientôt récupéré par une myriade de petits partis afin de capter les votes des japonais qui accordent leur suffrages, les familles, les jeunes, et les mères surtout, aux “anti énergie nucléaire” entrés en guerre pour longtemps contre l’industrie atomique et contre Tepco et ses clones comme des Don Quichotte allant affronter de gigantesques moulins a vents. Les japonais ordinaires ont fait de Hiroshima un symbole contre l’arme atomique, Fukushima est devenu un symbole contre l’énergie nucléaire après le tsunami de mars 2011 et Fukushima qui inquiète toujours considérablement, entre contamination de la chaine alimentaire, et l’absence de transparence de l’industrie atomique qui pousse à redémarrer des réacteurs vieux de… 40 ans ou construits sur des failles sismiques, ou au recyclage des déchets, pour en faire quoi exactement?

Le Japon montrera plus fermement encore sa défiance face aux nucléaire les années venant. Vivre au Japon et se rendre régulièrement dans le Tohoku suffit pour s’en rendre compte, ce que rappellent fréquemment, chaque jour même, les constants tremblements de terres. Le dernier faisait M7.3 il y a quelques jours. Il a provoqué 6 heures d’intense anxiété! Paris m’avait appelé par 2 fois tant les télex crépitaient, je savais par expérience que cela serait vite stabilisé, sauf peut-être sur les sites industriels du nord, sur le littoral, sur les centrales nucléaires. Le gouvernement Noda s’est montré à la hauteur, cette fois. Les japonais ont repris leur vie quotidienne. En fait nul ne sait pourquoi la température est brutalement montée sur la centrale de Fukushima ce jour.

En effet les japonais sont plus intéressés par le quotidien que par les litiges internationaux. Les japonais attendent qu’on leur parle de travail, de salaire, de santé, de retraite, de sécurité, de Fukushima et surtout de modernisation de la société, du rôle accru des femmes, du vieillissement de la population.

Shinzo Abe c’est aussi le TPP, accord de libre échange avec les USA, ce qui pourrait faire de l’ombre au projet européen. Les économistes et les hauts fonctionnaires japonais disent que les grandes lignes du programme de monsieur Abe ne sont qu’effets de manches pour extraire les votes allant naguère aux démocrates du PDJ de monsieur Noda.  

Les alliés américains ne seront pas mécontents si le PLD qu’ils ont créés après guerre, met un terme à l’aventure réformatrice du PDJ qui a bien failli les menacer et en cela leur influente présence militaire et politique en Asie et leurs bases du Japon, particulièrement sur Okinawa avec 50.000 forces armées et les Marines expédiés sur l’Iraq ou l’Afghanistan ou la Chine ou la Corée, les Philippines ou “protégeant” l’archipel par une alliance militaire qui se cherche dores et déjà un second souffle. Washington demande à Tokyo un coup de pouce dans la défense collective face aux montées d’influences des chinois et des russes en Asie du Nord-Est et dans le Pacifique et la pression mise par la Corée du nord.

Quoi qu’il en soit… tout cela ressemble à une grande partie de poker menteur car l’interdépendance économique, industrielle et commerciale des chinois, taïwanais, coréens, japonais et russes (le Japon discute ferme LNG et stockage de déchets nucléaires avec les russes) en plus du leadership américain sur la région, ne semble pas en mesure de mettre un terme à la lente ascension de la région asiatique en un devenir de nouveau poumon économique global qui ne devrait pas connaitre trop de sursauts culturels et politiques. A moins que...

Essouffler les chinois est donc aujourd’hui la priorité de l’axe Washington - Tokyo. Les conservateurs japonais du PLD ou du PRJ s’agitent en donnant des coups de coudes aux voisins venus d’un communisme orthodoxe et nouvellement séduits par le chant des sirènes du capitalisme d’Etat. Les grands patrons industriels et les banques d’Asie du Nord-Est ont pris leur billet pour une intégration régionale Asie Pacifique. Pour preuve la reprise des discussions depuis 15 jours sur un accord de libre échange Asie Pacifique. Pas très bon pour l’Europe tout cela.

Les japonais pendant ce temps vivent aujourd’hui comme il y a 20 ans, sauf que la crise et la sécheresse des somptueux budgets d’Etat ont fait évoluer les caractères, suscités davantage de responsabilités et de créativités. Les japonais engoncés dans leur groupisme insulaire les rendant hermétiques aux yeux des “non-japonais” se préparent aux jours difficiles. L’épargne est colossale, si importante que des politiciens parlent, comme Ishihara le fait, de contraindre les japonais à investir dans leur économie. Ce que font les banques et entreprises néanmoins dans l’achat de Bons du Trésor. 

On parle depuis l’étranger d’une crise de société, en réalité une crise que l’on ne voit pas au Japon. Il n’y a pas de pauvres dans les rues. Le luxe se maintient dans la capitale, Cartier est venu de Paris au grand complet pour lancer sa dernière montre chic à Tokyo cette semaine! Il y a peu de chômage au Japon, 5%, même si la situation est en réalité plus grave dans les régions. Ce qui explique l’appel lancé par le “Destroyer” Ichiro Ozawa cette semaine, à mon press club, pour “lutter avec courage contre le système clanique de la bureaucratie japonaise” et décentraliser vite! 

Les jeunes créent, il leur faut quelques semaines de recherches pour trouver chaussures à leurs pieds, ils trouvent du vrai boulot pas forcement des jobs à vie, bref le Japon qu’on dit "exsangue" puisqu’il est endetté à l’égard de ses propres banques, dette égale à 2 fois ce qu’il produit en richesse, n’a pas été envoyé au tapis. Alors quelle est la recette de la 3e puissance économique mondiale?


L’avenir est loin d’être rose, la jeunesse japonaise est anxieuse. Sauf dans l'univers virtuel, dangereux miroir aux alouettes. C’est pourquoi, juste avant les élections, monsieur Shinzo Abe, le dirigeant des libéraux-démocrates qui ne sont “ni libéraux ni démocrates” mais qui sont devenus refuge des électeurs en quête d'idéal, pas forcément la majorité des japonais, et d’un parti sur la voie du nationalisme pour cause d'inflammation médiatique depuis les Senkaku, ira s’adresser devant la Mecque de la jeunesse japonaise à Akihabara, Tokyo. Le royaume des Manga et des Anime, des AKB48 de la J-Pop, mais aussi haut-lieu des illusions du virtuel renvoyant aux électeurs l’image d’un Japon menacé et attaqué de l’étranger. Abé va pêcher le vote "Otaku"...

Pour séduire la jeunesse pop japonaise, Shinzo Abe va-t-il se transformer en “fan” du danseur chanteur rapper “Psy” et de la mode Rap Gangnam Style pour séduire la jeunesse nippone d’Akihabara qui pour l’heure ne se reconnaît pas le moins du monde en cet “héritier” d’une famille politique qui a toujours “couché dans le lit” de la puissante Amérique depuis 1945, disent ses propres ennemis au sein du PLD?

Le PLD de monsieur Abe devient la force obligée, le miroir déformant dans lequel les électeurs ont été contraints de se voir grâce aux pressions quotidiennes des 5 grands journaux nationaux et des 5 grandes télévisions japonaises sur les électeurs. Suprême manipulation? Le Japon aura lundi son 7e premier ministre en... 6 ans!


Wednesday, November 21, 2012

"Unless you have nuclear weapons 
you really do not have significant voice!"
Shintaro Ishihara





Shintaro Ishihara at the press club in Tokyo Tuesday, I asked him to share his views and motives and why he wishes a strong remilitarised Japan, why he does not trust diplomacy and prefers the force of the gun. We also asked the new president of Nippon Ishin no Kai (Japan Restoration Party) about nuclear defence policy, even-though there is a risk to endanger regional denuclearization efforts. 

Statements of Mr. Ishihara: 

On nuclear weapons: "Unless you are able to have nuclear power, nuclear weapons, you really do not have significant voice on the international stage." 

On the Senkaku: "If the Japanese are not willing and determined to shed their own blood you cannot expect the United States to step in and help. The point I want to make is you have to stand up." 

On China: "The government should try to resolve disputes with Beijing in a calm but resolute manner." 

What Shintaro Ishihara stated is that he now wants to start this nuclear simulation to develop a stronger deterrence power. Ishihara also wishes to share with the US the conventional strikes missiles that he says "can cause calamitous damages." 

Mr. Ishihara said he talks in private capacity, but he actually is the president of the Japan Restoration Party. So he means what he said. 

(Parts of his answers in this VDO on youtube. Not every segment corresponds to what Ishihara said and is in the order he said it due to the editing of this event.) 

Ishihara also criticised with irony the US president Peace Nobel prize saying that 6 months after he received the prize, US restarted nuclear test simulation. I also was listening with great caution what he said to me answering my question (13 minutes in 2 segments) about the patriotic-nationalism of de Gaulle who gave France her independence and rank as a major power. France with whom Japan has a very strong civilian nuclear cooperation for decades now.

Now what exactly is nuclear weapon simulation Ishihara advocates as a deterrence? What is it and what does it require technically, and does it mean Ishihara is to pave the way for a nuclear military industry build-up by Japan? Will therefore Japan keep its nuclear power plants industry to fuel a nuclear arsenal? Then question is where does Japan stand now regarding technological expertise in conducting nuclear simulation? 

It remains to see the result of the general elections of December 16th and if Mr. Ishihara's party will gain a seat in the cabinet in case of victory of the conservatives. That is, if LDP Shinzo Abe does not continue his cataclysmic statements during his campaign, such as how to finance deficits and setting a 3% inflation target. By the way, yesterday, BOJ dismissed Abe's talk of forcing the central bank to buy government bonds "in a bid to stoke the world’s third-largest economy." To be continued certainly...




Photo and interpretation of Mr. Ishihara from our Fccj staff




Copyright Jlk 2012 


Thursday, November 15, 2012


                     The dreams of Mister XI's New China 





The Chinese new "Number 1" Mr. Xi Jinping speech ends the election of the new leaders at the 18th Congress of the CCP today in Beijing. "Long and arduous journey of the CCP. China needs to learn more from the world and the world from China" Xi Jinping said in his inaugural speech in front of local and foreign media. Xi makes a conservative speech, with expectations of stability. No sign of soft approach or democratisation and extended freedom in politics or rights of expression on any current issues (Jiang Zemin Shanghai group strong influence is heavy handed behind the Xi regime) but an eye to continuous reform. 5/7 are old type of members. 6 friends of Jiang Zemin. Congratulations again the Shanghai Group...

Xi wants to fight the corruption and the bureaucracy, he says and repeats like all others before him... The new 7 seem of the hard blended conservative type. On the room wall, behind the 7 new members of the standing committee of the politburo presented to the press, I could see a big painting of mountains and waterfall, with grey cloudy sky, and red flowers, classic and beautiful. It reminded me of the famous Caucasian mountains proverb that I am often quoted when I work in Beijing by my Chinese old friends, and this is that "Two mountains don't meet, but two people do meet." Now, can China new leadership meet the world and engage?

The Xi speech was very orthodox, encouraging the Chinese people and minorities with strong nationalist touch. (Hello Japan...) No special words for the rest of the world outside except for the local and foreign press that Xi encourages to work to interact to a better knowledge and a "mutual respect". Impressive, serious, exhausted leadership. And it is within a few months after transition of power and possible surprises, investigations about new corruption cases...largely emphasised by Xi who asks for "vigilance" that China is to launch its same old rationalist policy making form of government.

Nothing new under the big *Red Sun* Mister Xi !

Japon: Les dés sont jetés 

Législatives anticipées du 16 décembre 2012 
Les conservateurs de retour aux affaires?



Théâtre: Kiriki, acrobates japonais (1907)  

Suite au débat parlementaire de mercredi, le Premier Ministre japonais Yoshihiko Noda a annoncé, 3 ans après l'arrivée au pouvoir du parti démocrate centre-gauche japonais, la dissolution du Parlement pour vendredi. Il s'agit pour monsieur Noda de mettre un terme au blocage de la vie politique provoqué par l'opposition conservatrice qui domine la Chambre des Sénateurs (Chambre Haute). Il avait évoqué cette possibilité afin de forcer la main aux conservateurs sur le vote des budgets nationaux. En fait cette dissolution était un secret de Polichinelle car depuis le printemps les observateurs attendent le moment stratégique qui devait motiver la décision du chef du gouvernement. Intéressant de voir ce qu'il adviendra des nouveaux engagements économiques, de l'alliance nippo-américaine, du nucléaire depuis Fukushima durant la courte campagne électorale, le président du parti conservateur, le néo-nationaliste PLD Shinzo Abe, mettra naturellement l'accent sur les thèmes chers à son électorat allant des centristes de droite jusqu'à l'extreme droite des néo-nationalistes et les "mouvements patriotes" proches aussi de l'ex gouverneur de Tokyo Shintaro Ishihara qui vient de créer son Parti du Soleil (par référence à l'Empire du Soleil Levant!")  

Les faucons du PLD privilégient le conservatisme économique, la rigueur, et sur le plan militaire une nouvelle donne surgit dorénavant dans les discussions depuis la crise des Senkaku Diaoyu avec la Chine: la question de la dissuasion nucléaire, non seulement celle garantie par le "parapluie nucléaire fourni par les Etats Unis, mais aussi en recourant le cas échéant aux armes nucléaires que lui offre son industrie nucléaire, une industrie "duale". Or vers qui se tournerait le gouvernement si le Japon doit un jour violer ce qui demeure aujourd'hui comme son principe pacifiste fondamental? Vers l'industrie du nucléaire, Tepco, et les compagnies d'électricités japonaises. Chirac avait bien garanti au Japon que la France par ses accords nucléaires civils sur le retraitement avec le Japon fournissait également au gouvernement japonais une capacité stratégique. Cette question du nucléaire, depuis Fukushima sera-t-elle l'une des plus importantes pour l'opinion publique japonaise?

D'autres questions liées aux difficultés budgétaires sont annoncées par la presse japonaise. Le message qui transpire de la réalité quotidienne est plus grave, le Japon connait dorénavant l'une des périodes les plus difficiles de son histoire d'après-guerre, depuis le retour au réel de 1991 et l'éclatement de la bulle spéculative. 20 ans ont passé.  La fracture "économique" paralyse les énergies, rend les japonais méfiants, inquiets et taciturnes, "saturniens". A l'international, le déclin qui menace, la crise des Senkaku avec une Chine en développement mais qui s'impose tranquillement face au Japon déconcentré, le danger nucléaire sur la péninsule Coréenne, font les beaux jours de ceux que la presse centriste de gauche (Tokyo shimbun, Mainichi shimbun et Asahi shimbun) considèrent comme les démagogues (bonimenteurs) de l'air du temps, recourant aux méthodes expéditives, aux formules simplistes. Ici aussi scandales et corruption ont le vent en poupe dans cet archipel décidément bien fragilisé ou, dualisme intrinsèque oblige, qui se retient, et pour combien de temps encore...?

"Ce qu'il y a de bien avec Abe Shinzo" me dit une source japonaise qualifiée, "c'est qu'il est très intelligent, il suivra les instructions que nous autres, les hauts-fonctionnaires, lui donneront après son élection." Oui, j'entends bien, mais les années passent et l'homme s'est affirmé. Ses soutiens aux mouvements ultra conservateurs et révisionnistes qui fréquentent le sanctuaire Yasukuni lui ont valu d'être "naturellement" considéré comme le recours de la droite nippone. Celle qui rêve des beaux jours de domination économique de l'Asie, autorité maintenant contestée violemment par une Chine décomplexée. Abe le recours qui inquiète bon nombre de japonais de la rue qui ont depuis longtemps déserté les bureaux de votes. Reste, alors, le vote extrémiste?

Le Japon jongle avec les symboles comme des acrobates dans leur cirque. Le Japon comme la Chine sont deux pays décidément très similaires, une puissante bureaucratie d'Etat omniprésente, une identité de source confucéenne et le chamanisme érigé en règle impérative, un parti unique et/ou une religion d'état, aucune souveraineté populaire, les 2 frères ennemis ressemblent aux pays démocratiques, vu de l'extérieur. Que de différences néanmoins avec l'Occident, l'une essentielle sans doute est l'authentique mise en commun et la nécessité d'une organisation collective qui contraignent les droits et les individualités, à faire déchanter les démocrates!


公共
(collectif)




Thursday, November 08, 2012

La montée en puissance de la Chine PoP


Quelque chose qui dérange?


Edwark Luttwak trouble les cartes dans son livre "La montée en puissance de la Chine." Interviewé avec un peu de gêne, on la ressent, par France 24, le 7 novembre, Luttwak en parlant de l'argent qui corrompt ne réussit pas à nous convaincre du danger et peut-être tout simplement l'explique-t-il assez mal. Il dresse de la Chine un tableau grossier, insultant, faux. Chacun constate avec effroi que cette pratique d'argent qui corrompt est aussi vieille que le monde et est tout à fait condamnable. Mais je voudrais bien qu'il explique comment l'argent a donc disparu de la vie politique des Etats, Paris, Washington, Tokyo, Londres, Rome, et du monde en développement surtout pour les élites? Complètement banal. 

La vraie question n'est pas là, Luttwak a bien du mal à nous convaincre sur le substitut à l'idéologie communiste par le fric. Il oublie de décrire l'équipe précédente sous Hu. Belle découverte. Son argumentaire ressemble à s'y méprendre aux papiers de propagandes lus à Tokyo et Washington. Et puis quand on fait la promo de son bouquin on peut s'arranger pour se souvenir de ce qu'on a écrit, sinon un doute vient à l'esprit sur l'origine des travaux qui ont conduit à écrire un tel pavé.

Le phénomène d'expansion est vrai. Le dossier territorial des Senkaku Diaoyu existe. Emblématique. La réalité d'une Chine qui se sent menacée et qui augmente ses dépenses de défense c'est vrai aussi, mais ce n'est pas unique, c'est la réalité ailleurs également. Et si je suis d'accord avec ses vues sur le nationalisme primitif qui est utilisé par le gouvernement chinois, japonais, coréen (s) et qui pose problème, je considère qu'en réalité ce genre de bouquin et d'interviews troublent les cartes parce qu'ils sont écrits par des gens aux ordres,  qui ne vivent pas sur place, n'ont pas de contacts avec les milieux dirigeants (multiples) et vont dans la simplicité; à savoir la haine, la propagande, la désinformation et surtout l'absence de recul par rapport à l'état des forces en présence. Mélanger les vérités et les simples approximations est une pauvre pratique; l'argent, le pouvoir, l'avancée dans les eaux du capitalisme occidental? Citez moi le nom de l'observateur occidental témoin des discussions des membres du comité permanent du bureau politique de Zhongnanhai. En tirer des conclusions hâtives c'est par conséquent un grand travail de manipulation. 

Ces gens ignorants et méprisants la Chine surfent sur le malheur du monde et troublent plus encore des eaux déjà bien boueuses. Soyez sur place et lisez un peu moins les rapports des autres. Faites-vous votre propre idée, distante sans nul doute, des intérêts des groupes de pressions, des agences et officines qui déforment tout à souhait quand le mot Chine vient à la bouche. J'ai été approché souvent par ces services qui ne comprenaient rien à la chimie des relations en Extreme-Orient. Qu'en ont ils tirés? Deux feuillets pour un bureau de stratégie, réécrits par un scribe désireux de briller avec les analyses, décryptages, relations et écrits des autres?

La problématique ici est non l'expansion chinoise et de crier comme des chiens fous, toute puissance en fait de même, mais de savoir comment intégrer cette expansion économie et politique dans le jardin des grandes puissances. La Chine a dit très clairement haut et fort qu'elle rejetterait les "valeurs occidentales". Le débat est donc aujourd'hui philosophique et moral, et non pas lié à une affaire de boulier compteur (abaque). Des amis que je connaissais lors de mes jeunes années en Chine et qui ont monté les échelons m'ont expliqué depuis comment les choses se passent dans ces grandes décisions. Je ne peux cacher mon admiration et aussi mon énervement lorsque je vois et lis des choses qui ne sont que fabrications et déformations de la vérité et des faits. Un long travail patient et calme est nécessaire aujourd'hui pour accompagner la Chine dans sa montée en puissance. Fuyons les nationalismes de Chine et Japon. Le Japon compte bien plus sur les esprits chamaniques et sur les "神風"qui veillent sur l'archipel que sur la 7e flotte de l'US Navy. Histoire oblige.

Un peu moins de confusion et un peu plus de regard sur place et de  "心理 "est donc nécessaire dorénavant car c'est en "Taillant le Jade" que l'on pourra se faire une meilleure idée du contexte, à présent en Chine. Et "en taillant" on pourra alors rendre visible la situation du pouvoir et des ambitions chinoises telle qu'elles se matérialisent. Mais il faut pour cela longuement contempler les pouvoirs en Chine, en particulier le noeud central, de manière à y percevoir son organisation interne. Puis comprendre, ce que les chinois évoquent en parlant de "raison naturelle" qui devient vérité absolue. 

Oui, les chinois du Comité permanent du Bureau Politique sont très influencés par le néo-confucianisme. Il faut y prendre garde. Ils ont eux aussi acquis la certitude que la stabilité (et leur longévité politique) c'est un peu désuet, inutile, erroné. Episode Bo Xilai par exemple. La durée de survie politique de chacun diffère donc mais ce qui les détermine est de savourer le plus longtemps cet état, avant le grand retournement. C'est alors qu'il faut intervenir. Ce qui importe alors n'est ce pas de déceler ce qui motive aujourd'hui la "pensée - maître", la doctrine de la nouvelle équipe plutôt que de tirer sur elle à boulets rouges? Qui saura décoder cette évolution?

Interview de Luttwak http://lnk.nu/france24.com/27u1 





Monday, October 29, 2012


"Fleet Review" - 60th Anniversary of the JMSDF for RTL

Sagami Bay - Pacific Ocean

In the Pacific Ocean on board Japanese Navy destroyer JS Yudachi DD 103 for the first visit on the occasion of this 60th anniversary of the JMSDF with the Prime Minister Noda and 45 ships of the Navy and 48 helicopters and planes for a training and a presentation of the Fleet.

The Fleet Review is the theme of my news "reportage" in RTL Midi Week End October 28th 2012 13:00 in the RTL Monde program anchored by Daniel Férin. Today the news context is with the territorial crisis between Japan and China on the "SENKAKU DIAOYU" islets off Okinawa. I embark on the modern vessel and we discover the whole JMSDF forces and the complex territorial situation, including the other territorial issues with South Korea ("TAKESHIMA DOKDO LIANCOURT Rocks" and Russia (Northern TERRITORIES off Hokkaido).



Reportage on the JS Yudachi - Pacific Ocean

I was piloted by Capitaine de Vaisseau Inoue, himself a SH-60 helicopter pilot, I also interviewed a French Capitaine de Vaisseau Duhomez Military Attache at the French embassy, impressed by the modernism of the Japanese fleet and I especially had the great luck to see again the Rear-Admiral Umi-O Otsuka, Director General for Command Control and Intelligence who embarked the Yudachi and who describes -this is a news exclusive- the geostrategic situation for RTL MONDE's audience about the current naval issue between Japan and China, he analyses the Senkaku Diaoyu and the Fleet Review 2012 as an "exercise of the Navy to be seen as a deterrence for the protection of the Japanese territory and of the East Asia seas, waters to be shared, he said, by neighbouring nations for the prosperity of this region, if this principle is not violated..." The comment and "message"is eloquent enough and explains the current Japanese policy which is to avoid all violence, but warn that the answer might be stern. Recently Chinese demonstration as seen these last month against Japanese firms, citizens and diplomats in China shocked Japanese and their firms. Now I guess that the riposte would be very sharp and fast from Japan and US in case of contingency.

The JMSDF has over 100 war ships and on this day nearly half of the Fleet was on seas. Very impressive and fearful forces. On this day it was such a rain, the day started at 04:30 am, from Yokosuka naval basis, an hour and a half transportation from Tokyo. The day was cool and grey, what a comparison with the usual sunny days of Autumn season in Japan. We had to wait quite a long time as the VIPs, Navy veterans and  special visitors were assigned to their respective vessel.

I was lucky to meet Paul Steinmetz the ambassador of Luxembourg and also met on this occasion several genuine experts of defence, intelligence, electronics, naval combat, and technologies of military equipment. The JS Yudachi is the 3rd ship of the Murasame class multipurpose destroyer adapted to quick reaction for Anti-Air, Anti Surface, and Anti-Submarine warfare and owns the most advanced combat systems. One particularity of this ship is the extensive automation of the combat systems and the main propulsion system.

We witnessed an hour and a half of military exercises. Ships navigating, naval battles and interception was mostly interesting as I saw a patrol boat simulating an attack on an other ship, developing machine guns, missiles launch (decoys no military charge) smoke and the speed (42 Kt) of the patrol boat. Then we saw the huge Hyuga Helicopter carrier, (looks really like a carrier), submarine vanguard jumping out like a dolphin, and quite amazingly the Seaplanes flying at a very slow speed. Then came the Hovercrafts (the same used by the JMSDF to assist the Tohoku and Fukushima population since March 11 the earthquake and tsunami). 45 war ships navigating in formation is a very exceptional show. I was amazed we were given all of this by the Japanese ministry of Defence with some special Officers assigned to answer all our questions. One problem only: the rain made our work especially difficult, but for the Navy, it was "business as usual." Impression is that the JMSDF is powerful, and already practices missions in the oceans and seas around Japan, with the UN or in international forces in the anti piracy combat, protecting sea lanes convoys (they are good at it), refuelling allies in ocean (Gulf and Indian ocean).

Now what is to happen if the Japan Self Defense Forces have to enter into a conflict, if the territorial issue degenerates into a more severe situation? Already the Japan Coast Guard are on zone near the Senkaku Diaoyu islets. The JCG are tough forces. Many think the JMSDF are capable of a powerful and precise combat. We know how the Japanese Samurais devote their time to training and improving their combat ability. Time will say. One thing is pretty sure is that we all doubt Chinese navy has the same level of transparency to show and invite foreign media on their boats. China invites only friendly reporting...

The ship I embarked on the Fleet Review is the Destroyer JS Yudachi (Yudachi means the Rain in a Summer Evening):

What: 60th Anniversary Japanese Fleet, 1st invitation to journalists with the Prime Minister visit.
Where: Sagami Bay - Pacific Ocean
Who: JMSDF, Prime Minister of Japan, Observers, Media JP and Int'l, I French journalist on Destroyer Yudachi.
Forces: 45 Vessels (Ships, Helicopters Carrier, Submarines, Hovercrafts, ) & 48 Planes and Helicopters.
JS Yudachi: 151 m long. Displacement: 4,400 T. Beam: 17.4m. Height: 47m. Speed 30 Kt (55 km/h)
On board Helicopter:  SH-60K, Speed: 160 Kt.
Quick reaction to anti-air, anti-surface, anti-submarine warfare.
Particularities: extensive automation of the combat systems and main propulsion.
Staff: 150 personal.


I am always thankful to the RTL headquarters at Bayard office, Paris who realises the editing and anchoring with such professionalism and symbiosis of an excellent reporting chemistry. In French language.

- The report was aired In "RTL MONDE" 28th October 2012 - JP (news) 13:00.
URL http://www.rtl.fr

- Voice Report Direct link: http://lnk.nu/soundcloud.com/279e

- Here also is a brief VDO of my Fleet Review report:



Thursday, October 25, 2012





Ishihara resigns from Tokyo Metropolitan Government 



Ishihara creates a new party and enters into national politics


Governor Shintaro Ishihara resigns from his position as governor, and launches a new party. He criticises obedience of current Japanese government in international issues such as the Senkaku or the Japanese abductees in North Korea. Very popular at 80 years old and four time reelected as Governor of Tokyo, the powerful politician could create a political Tsunami after the Senkaku territorial dispute with China. He will announce his agenda in the coming weeks with the prospect of a dissolution of the Parliament and a new government. Ishihara mentioned the Senkaku, North Korea, the territorial issues and also expressed dissatisfaction with the ministry of Foreign Affairs and some of the Democrat main politicians of the DPJ such as Maehara.

It will be interesting to see what alliance he is to form and if he will gain support of the Osaka Mayor Hashimoto, an other nationalist populist, but certainly creates a storm at Nagatacho. Ishihara will also have to clarify his position vis a vis the conservative opposition of the LDP led by Abe Shinzo. Japan nowadays is crossing very tumultuous waters following the dissatisfaction of the electorate for the DPJ policy and scandals. Early this week, the minister of Justice had to resign of his position for his alleged links with gangsters (Yakuza) being the 2nd politician to resign in the prime minister Noda's government. Ishihara has an agenda as seen with the April announcement of buying the Senkaku islands.

Remains to see if Japan is to follow a sharp right curve to enter into a more nationalist political scenario and if the electorate is eager to follow harsh political orientation while it is the economy and the future that grabs people's attention nowadays. Ishihara seen often as hostile to Japan obedience to the US will have busy weeks ahead to gather large support of indecisive Japanese electorate. Talking about Ishihara, the ex prime minister Yasuhiro Nakasone used to described him with disdain as just "a writer".

Tuesday, October 23, 2012


Fukushima : Les aveux de Tepco. Mais que cachent ces aveux? 

Une nouvelle catastrophe est-elle à craindre sur Fukushima?



Centrale atomique de Fukushima, Tohoku, Japon


Retour sur les événements. Il existait une "peur latente d'une fermeture de la centrale de Fukushima jusqu'à ce que des mesures draconiennes de sécurité soient mises en place" écrit Tepco dans un rapport-confession de 32 pages intitulé "Politique fondamentale pour la réforme du dispositif nucléaire de Tepco" plus d'un an et demi après l'accident. Tepco avoue avoir négligé les risques d'un accident nucléaire ou d'une catastrophe naturelle.
 
Ce rapport de 32 pages indique qu'avant même le tsunami géant de mars 2011 qui a submergé la centrale, la compagnie savait que les systèmes de défense et de protection étaient insuffisants. Elle n'avait toutefois pas agi, probablement par peur des coûts que cela allait représenter. "Il y avait cette inquiétude que si de nouvelles et sévères mesures étaient imposées, cela provoquerait une préoccupation sur la sûreté de toutes les centrales existantes", et pourrait "donner plus de vigueur au mouvement antinucléaire." Tepco craignait de devoir renforcer la sécurité des installations nucléaires japonaises. Tepco n'était pas prêt à payer ou à entreprendre un retour en arrière sur sa stratégie industrielle. Mais...

-En décembre 2011, Tepco avait toutefois fait un premier mea culpa dans un rapport dans lequel la compagnie soulignait l'insuffisance de sa préparation.
 
-En juillet 2012, le rapport parlementaire présidé par le Dr. Kurokawa de l'Université de Tokyo attaque bille en tête le système culturel japonais de collusion et la paralysie du système en même temps que la dépendance des autorités locales. Un nouveau rapport, officiel cette fois, mettait sévèrement en cause le gouvernement et Tepco, fustigeant leur aveuglement face aux risques et leurs erreurs : "le principal problème provient du fait que les compagnies d'électricité, dont Tepco, et le gouvernement n'ont pas perçu la réalité du danger, car ils croyaient au mythe de la sûreté nucléaire au nom duquel un accident grave ne peut se produire dans notre pays".

Consécutif à un séisme de magnitude 9 et à un tsunami géant, l'accident de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, avait provoqué d'importantes émissions radioactives dans l'air, les eaux et les sols de la région de la centrale, située à 220 km au nord-est de Tokyo. Une centaine de milliers de personnes ont dû quitter leur domicile.
 
Les autorités japonaises ont depuis complètement changé leur politique à l'égard de l'énergie nucléaire: alors qu'avant l'accident elles envisageaient d'augmenter la production, elles ont annoncé à la mi-septembre vouloir sortir progressivement et totalement du nucléaire d'ici à trente ans. Sans qu'ait été précisé comment concrètement compenser l'arrêt du nucléaire, trois principes ont été édictés : arrêter les réacteurs déjà en service au bout de 40 ans d'existence, n'accepter le redémarrage des réacteurs dont le fonctionnement est suspendu qu'après des examens concernant leur sûreté, et ne plus construire de centrales.

Mais le problème majeur aujourd'hui concerne la décontamination et l'élimination des déchets nucléaires. A ce jour il n'existe aucune position clairement définie par le gouvernement japonais. L'un des responsables de la nouvelle autorité de régulation du nucléaire m'a confié "off" que le Japon est en totale contradiction avec sa politique nucléaire annoncée. Tokyo déclare avec effets de manches qu'il entreprend sa sortie du nucléaire "dans les 30 ans" mais ne dit rien de ce qu'il va faire de ses innombrables tonnes de déchets radioactifs, comment les retraiter, et de ce que le Japon fera une fois le retraitement de ces déchets accompli. Quel usage?

En outre les réacteurs nucléaires japonais ne sont pas stabilisés, les émanations se poursuivent. D'autres catastrophes en puissances sont redoutées en raison du positionnement de ces centrales sur des failles sismiques. Le silence des autorités sur les 257 tonnes de Corium atteint des sommets d'irresponsabilités alors que des technologies existent ailleurs pour déterminer sa location, par les Gamma par exemple, le Corium comporte des radionucléides émetteurs de rayonnement Gamma, mais rien n'est révélé sur leur présence (sauf si le Corium a bien pénétré les enveloppes des réacteurs depuis le printemps 2011, en Mai 2011 par exemple). Un silence bien bruyant.

Tepco continue par conséquent et malgré ses aveux de négligence criminelle, de jouer son rôle de Shogoun du nucléaire alors que mois après mois des pans entiers de l'opacité du village nucléaire nippon explosent au grand jour. Les rapports officiels, les médias, la société civile. Le nucléaire et le triangle de fer demeurent néanmoins les meilleurs alliés que le Japon ait produit depuis 50 ans (Bureaucracy and Iron Triangle).

Reste donc une inconnue, le Japon a-t-il des ambitions militaires recourant au nucléaire? Des experts parlent d'une période de 3 semaines pour créer ces armes nucléaires dans les laboratoires militaires du Japon et pour disposer d'une force de frappe considérable en raison des quantités de plutonium accumulées par le Japon et l'industrie nucléaire japonaise aidée en cela par ses partenaires industriels et commerciaux francais. La France qui entretient les mêmes relations commerciales avec d'autres pays de la région asiatique et en particulier… avec la Chine avec laquelle le Japon est en querelle récurrente depuis près d'un siècle! La dernière étant cette bataille navale liée aux querelles territoriales des iles Senkaku Diaoyu en Mer de Chine.

Qu'en adviendra-t-il? L'Asie de l'Est a-t-elle dépassée les bornes du raisonnable et est-elle en voie de durcissement politique? Une nouvelle guerre froide? Trop tôt pour le dire.

Mon reportage sur RTL France dans la matinale de Bernard Poirette du 13 Octobre. Journal de 08:30.

http://lnk.nu/rtl.fr/272b





Thursday, October 04, 2012



Have Japan and South Korea tried to normalize relations with DPRK? 

It was the expected plan with former Prime Minister Junichiro Koizumi visits, says  Kazuya Iwamura, a well known expert on North Korea. He was the Kyodo news bureau Chief in Pyongyang from 2003 to 2008. 

2 options: 1) Historical aspect to stabilize relations with Japan's neighbors who are still suffering the memories of the Pacific War and the colonization of East Asia by Japanese militarists under Hiro-Hito. 2) The second reason advanced by Iwamura is about security issues. In the early 2000, North Korea had 100 missiles pointed, the Nodong, towards eventual enemies (US, and its allies South Korea, Japan). But Pyongyang today has 200 Nodong missiles. Ready to be launched. The normalization process has been discussed for years between Tokyo and Pyongyang, secretly, but it now returns to  the news since August after talks were held in China between North Koreans and Japanese diplomats. Objectives: denuclearisation, regional security, international crisis management, the whole world could benefit from this diplomatic normalization, Iwamura says. The issue of abductees (Megumi san) remains also a painful issue. For this it will be necessary to go beyond usual maneuvers assumed by Japanese right wing and its counterparts in the US. I have had several contacts with the Koizumi administration and it seems to me that, very close to him, all was made to try to advance on the issue of regional security but Washington stopped all efforts. Junichiro Koizumi a charismatic leader had to give up, not the diplomacy. Today this process continues. But for some reasons, it is always in such difficult negotiations that international crisis happen and stop or slow down negotiations process, such as the territorial issues of the Senkaku Diaoyu (Japan China) and the Takeshima Tokto. (Japan South Korea).

Français: 1) Aspect historique: stabiliser les relations avec les voisins du Japon qui souffrent encore des souvenirs de la guerre du Pacifique et de la colonisation de l'Asie de l'Est par les militaristes nippon sous Hiro-Hito. 2) Seconde raison avancée, les questions de sécurité régionale. Début des années 2000, la Corée du nord avait 100 missiles NODONG pointés sur d'éventuels ennemis, aujourd'hui Pyongyang dispose de 200 missiles NODONG. Prêts au lancement. Le processus de normalisation qui est discuté depuis plusieurs années entre Tokyo et Pyongyang, en secret, revient dans les titres de l'actualité depuis Août lors d'entretiens tenus en Chine entre diplomates nippons et nord Coréens. Objectifs: dénucléarisation de la péninsule de Corée, sécurité régionale, gestion de crise internationale, le monde entier pourrait bénéficier de cette normalisation diplomatique avance Kazuya Iwamura. La question des personnes enlevées (Megumi san) reste également un sujet douloureux. Pour cela, il sera nécessaire d'aller bien au-delà des manœuvres habituelles assumées par l'aile droite japonaise néo-conservatice et ses homologues des États-Unis. 

A suivre. 
To be continued.

Wednesday, September 26, 2012


ABE Shinzo elected president of the LDP

A heir of a Japanese political dynasty leader of the conservatives



Abe Shinzo at Yasukuni shrine


Japan LDP conservative party new president is ABE Shinzo, 58. Elected at LDP Tokyo headquarters wednesday september 26th. He is a former prime minister (90th), and defeats former Defense minister ISHIBA Shigeru. ABE is the nationalists' candidate. Behind the scenes, the Senkaku Diaoyu crisis. He'll be the candidate of the Japanese conservatives if a general election is called by current Democratic party leader and current prime minister NODA. ABE Shinzo is a recurrent visitor of the Yasukuni Shrine inflaming China and Korea. In 2006, at 52, he was Japan's youngest post-war head of government but has given up his job as prime minister in 2007 September 12th because of a series of financial scandals involving some of his cabinet ministers, he also had been unable to pass the anti-terrorism laws at the Diet and he allegedly was said he resigned due to stress and physical problems he encountered during his administration. The political heritage of Japan Inc. proved the strong impact of dynasties on Japanese politics.


Tuesday, September 25, 2012




Senkaku - Diaoyu islands territorial war 


Japan Coast Guards start to impose a security cordon around the islets. Impressive naval battle on the blue! An expert tough naval water cannon battle between Japan Coast Guards and Taiwan Coast Guards and fishing ships happened morning of Sept. 25. Taiwanese boats entered the waters around the disputed Diaoyu Islands on Tuesday, were fought by the Japanese Coast Guard, just a day after two Chinese surveillance ships arrived on zone for defense patrol. Extraordinary pictures via Twitter Facebook from local Asian web networks.

(From Webpic. from pic.twitter.com/oQ51DaHP)

Monday, September 24, 2012


The Senkaku Diaoyu
When East Asian peace and development are threatened!
Live on RTL MONDE









尖閣諸島。 RTLのフランスのニュース。
The link of my news-report on RTL MONDE French news channel 13:00 23 Septembre 2013 anchored by Daniel Férin. We reported live about the Senkaku-Diaoyu crisis from Beijing and Tokyo. Picture: the disputed Senkaku islets.

http://lnk.nu/rtl.fr/25qr

RTL MONDE "L'effervescence entre la Chine et le Japon à propos de 5 îlots et 3 rochers inhabités, soit 7 km carrés de territoires que les 2 pays se disputent. Fiévre nationaliste ou intérêts économiques, nous essayerons d'en savoir plus avec nos correspondants à Pékin et à Tokyo. ils seront en direct sur RTL.

(The turmoil between China and Japan about 5 islets and 3 uninhabited rocks, or 7 square kilometers of territory for which two countries compete. Nationalist fever or economic interests, we will try to find out more with our correspondents in Beijing and Tokyo. Live on RTL)


-尖閣諸島 Senkaku soft or hard landing, answer is with Chinese? If China appears as violent state, Japan will enter into diversifying its economy shifting towards other nations, Asia and others while reinforcing her defense. Diplomatic battles and major geopolitical and industrial shifts ahead. Development and social fault between Japan and China.


-To read with caution. "Map of Senkaku Islands in World Atlas published in China in 1960... Jiji news agency reported on Sunday that among the recently declassified documents in the National Security Archives at George Washington University was a May 1971 CIA report compiled to study the territorial claims for the Senkaku islets... they found yet another Chinese map showing that the islets were Japanese. This one was published in 1966 in an atlas for the Red Guards of the Cultural Revolution"

http://ampontan.wordpress.com/2012/09/24/the-map-is-the-territory/



Sunday, September 23, 2012


Chinese tourists flow to Japan 
Unheard Senkaku Diaoyu islands protests






京都で撮影された中国からの観光客、着物のファッションショーを観覧(2012年9月20日)。These tourists from China are filmed in Kyoto, they attend a Kimono fashion show in Kyoto on Thursday September 20th 2012 while China and Japan allegedly are on the verge of a "war." This group of hundred young tourists are unaffected by the Senkaku Diaoyu islands friction, and as loads of other Chinese tourists, are touring Kyoto, Arashiyama and Nara on sightseeing while Chinese, Taiwanese and Japanese nationalists politicians and their troops are making lots of noise about some strategical (but lost in the middle of the sea) rocks and islets in the China seas and thoroughly monitored by Chinese, Taiwanese and Japanese governmental ships. Maybe attention should also be focussed on what ordinary people wish to do and how they wish to live freely their existence. Japanese war alike channels ignored these hundreds (thousands a week I'm told) of visitors to Japan, Tokyo Ginza included, and preferred to excite viewers and audience with pictures of calls for war? Huh! Media and psychology...


Wednesday, September 19, 2012


Japan and Food Security since Fukushima




Japan is to give up its nuclear industry by... the 2030s


RTL MONDE Magazine. Après la décision du Japon "de sortir du nucléaire" j'enquête à Tokyo et dans plusieurs régions du Japon sur l'un des sujets les plus inquiétants aujourd'hui: la sécurité alimentaire causée par les cra
intes de radioactivité. Coup de projecteur. 


I report for our News Channel RTL MONDE about Japan after Japan's decision to phase out nuclear energy in the 2030s and investigate on the pressing radioactivity fear on "food security"! (Anchored with Marie Guerrier in place of Daniel Férin)


"Japan is going to exit nuclear energy in the horizons of the 2030s, Japan announced its decision Friday. Such a shift of national policy would have never happened without the Fukushima catastrophe. Because actually it was the opposite that was planned prior to Fukushima. Japan wanted to increase the share of nuclear energy in its production of electricity. But... there was the tsunami of March 2011 and a total reconsideration of Japanese energy politics. An other consequence of the catastrophe at the power plant of Fukushima is the worrying of people about the effects of radioactivity..." 

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